À découvrir à Sablons-sur-Huisne
La fontaine Sainte Catherine
Elle faisait partie d’une Chapelle (construite par les seigneurs de Rivray) qui fut complètement détruite, et seul un pan de mur a pu subsister avec à son pied la fontaine Ste Catherine.
Elle était célèbre dans la région, c’était une fontaine miraculeuse et ses eaux, d’après la croyance populaire, guérissaient les maladies des yeux.
Attention l’eau est impropre à la consommation.
La chapelle de la chaussée
L’histoire de la Chapelle remonte à une vieille tradition. Vers 1528, la famine et les épidémies faisaient de nombreux morts.
A l’époque, La Chaussée était rattachée à St Germain des Grois. Les habitants se sentant « abandonnés » par leur curé, qui ne faisait rien pour enrayer cette famine et ces épidémies, ils demandèrent leur rattachement à Condé sur Huisne.
En attendant la construction d’une chapelle, ils érigèrent un petit oratoire dont certains éléments se retrouvent de part et d’autre de la porte de la chapelle actuelle.
C’est à ce même emplacement que fut construite en 1860 la Chapelle dédiée à notre Dame des sept douleurs.
La première pierre a été posée par la jeune Marceline Liberge, qui vécut au Hameau toute sa vie et en eu la garde. La famille Garnier prit le relais à son décès. La Chapelle a été détruite 10 ans plus tard, en 1871 par les prussiens et fut reconstruite en 1874 par Mr Rousseau.
Tous les ans jusqu’en 1960 plusieurs cérémonies avaient lieu à la Chapelle, depuis il n’y a plus qu’une célébration le 15 Août pour la fête de l’Assomption, cette année en présence de l’évêque de Sées.
La façade de la chapelle a été restaurée en 2000 et la commune vient de restaurer l’intérieur avec une réfection des enduits et du sol. Les pavés au centre ont été enlevés, ceux qui étaient encore en bon état ont été nettoyés puis posés. Ces pavés provenaient d’une fabrique en bordure de Corbionne au Hameau de la Roche.
Derrière la chapelle, au bout du chemin se trouve la croix St Michel. A cet emplacement se trouvait autrefois une mare. Une légende dit qu’à une date non connue un prêtre a été trouvé noyé dans cette mare. Personne n’a jamais cru à un suicide. Pour les gens de la Chaussée il s’agissait d’un crime peut-être même s’agissait-il du curé qui avait si mal assisté ses paroissiens en 1533. Une des légendes raconte que ce prêtre noyé revint de nombreuses fois de l’autre monde et, dans ses apparitions, il demanda avec insistance de mettre une croix près de l’emplacement où il avait été noyé.
L’autre version explique que l’évêque de Chartres, dont dépendait la paroisse de Condé sur Huisne, se rendit sur les lieux et ordonna aux habitants d’ériger une croix pour expier ce crime.
Algirdas Greimas
La Chaussée a compté parmi ses habitants un intellectuel célèbre Algirdas Greimas, qui a marqué la recherche en linguistique. Né en 1917 en Russie de parents lithuaniens, il entame en 1936 des études de lettres en France jusqu’en 1939 où il retourne dans son pays à cause de la guerre. Contraint à l’Exil en 1944 pour fuir le régime communiste il retourne en France.
Il obtient en 1965 le poste de directeur d’Etudes à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. C’est là qu’il mène des travaux de recherche sur le langage. Il était intéressé particulièrement par les signes, c’est à dire tout ce qui peut produire une signification et un sens. Il a participé à fonder cette discipline : la Sémiotique. Ses découvertes l’ont rendu mondialement célèbre chez les amateurs de linguistique.
Mais comment cet intellectuel de renommée mondiale est-il arrivé à la Chaussée ?
Alors qu’il se rendait à une conférence, le train tomba en panne à Condé sur Huisne Le temps de la réparation, il fit une promenade et tomba sous le charme de notre Perche qui lui rappelait sa Lituanie. Décédé le 27 février 1992, la Lituanie venant de retrouver son indépendance, son corps y fut rapatrié et des funérailles nationales l’ont honoré.
3 ans plus tard, le conseil municipal de Condé sur Huisne et l’association Maine Lituanie ont souhaité rappeler aux générations à venir la mémoire de cet intellectuel exceptionnel, de ce résistant à l’occupation de son pays. Deux Plaques commémoratives ont été apposées dans le Hameau en présence de l’Ambassadeur de Lituanie et de personnalités. Des Lithuaniens viennent régulièrement en pèlerinage sur les lieux où a vécu M. Greimas.
Villeray – Commune déléguée de Condeau
Le Hameau de Villeray, a flan de coteau, est un site inscrit depuis 1975 à l’inventaire des sites pittoresques du département de l’Orne. Au moyen âge, il fut la résidence des seigneurs de Villeray qui gardaient la vallée de l’Huisne aux noms des Talvas, seigneurs de Bellême pour surveiller les mouvements des seigneurs de Nogent, les Rotrou.
Villeray comprend aujourd’hui un château et un moulin. Le Château est construit à la fin du 16ème siècle par Gilles de Riants sur les vestiges des mottes castrales de Villeray. Il restera dans la Maison de la Porte Riants jusqu’en 1835 période durant laquelle les héritiers successifs apporteront des modifications au château.
En 1835, les Baulny, nouveaux propriétaires, font décorer ses façades à la mode romantique et le parc est redessiné par la création de chemin de promenade et de grottes au détour des allées. En 1856, le château est acquis par la famille Fauche. Madame Fauche appartenait à la famille Chateaubriand. Le château est ensuite transmis par héritage à la famille Cruse, Madame Huguette Cruse étant la nièce de la famille Fauche. En 2002 les façades et les toitures du château, l’escalier avec sa cage, sont inscrits au titre des monuments historiques. Dans son état actuel le château est restauré dans le style renaissance. Le Moulin hydraulique de Villeray capte l’eau de l’Huisne. Il fut utilisé comme moulin à céréales à partir du 10ème siècle puis moulin à foulon (mécanisme servant à battre la laine tissée), courant 19ème, produisant des toiles de chanvres de grandes qualités dites « les Toiles de Villeray ».
Au 20ème siècle, le moulin devient tour à tour, laiterie avec la fabrication de camembert, menuiserie, fonderie. En 1973, il est restauré et devient un hôtel restaurant. En 1992, les propriétaires actuels M et Mme Eelsen le rachètent ainsi que le château en 2012 pour former un complexe de restauration, Hôtellerie et spa haut de gamme.
Source : Office du Tourisme Cœur du Perche
La plaque dites des fusillés de Condeau
La plaque a été apposée en l’honneur de Maurice Gouhier, 20 ans et Jean Le Dantec, 18 ans. Ils furent fusillés par les SS le 11 aout 1944 au motif qu’ils étaient apparemment porteurs d’une arme. La plaque se situe rue de la Forêt à l’endroit du décès des victimes.
Lieutenant Bernard Jacobs
Le 6 juillet 1944 à 7h50, la 430ème escadrille, du 474ème groupe de chasse, soit 12 appareils P38 lightning, décolle de Warmwell, dans le sud de l’Angleterre. Cette escadrille surnommée « Back Door Gang » (Back door étant leur code radio) avait pour mission d’attaquer, en piqué, des objectifs d’opportunité dans le secteur de Saint Calais dans la Sarthe. Au cours de cette mission, 20 véhicules militaires allemands sont détruits.
Le Lieutenant Leland Fishes, un autre pilote de cette 430ème escadrille, aperçu pour la dernière fois son camarade Bernard Jacobs au-dessus de Pont de Braye, à 18 km au sud de Saint Calais.
Le lieutenant Fishes témoigne, à son retour à la base, qu’il volait au côté de son camarade, qu’il le suivait lors d’un piqué sur un objectif ennemi et que reprenant de l’altitude, il ne le revit plus. Il fit des cercles plusieurs fois, sans retrouver sa trace.
Ce qu’il devait apprendre beaucoup tard, c’est que l’avion du lieutenant Jacob était tombé sur la Commune de Condé sur Huisne à 9h45, le pilote sacrifiant sa vie, comme beaucoup d’autres, pour la liberté de la France.
Le Lieutenant Bernard B. JACOBS, âgé de 21 ans, originaire de Philadelphie en Pensylvanie, devait reposer dans notre cimetière de Condé sur Huisne, jusqu’au 5 février 1945.
Les Etats Unies d’Amérique, fit alors rapatrier son corps pour être inhumé au cimetière de Saint James, avec 481 de ses camarades, officiers des forces aériennes, 6 marins et 97 soldats inconnus. Sur une croix, une seule inscription : « j’ai combattu pour la bonne cause. J’ai terminé ma course ».
Un monument sur le lieu de la chute de l’avion a été inauguré le 7 juillet 1994, en présence des autorités américaines.
La Transfiguration du Christ
L’église Saint Denis de Condeau compte dans ses murs un tableau classé aux monuments historiques au titre d’objet en 1971, intitulé « La Transfiguration du Christ », copie d’après Raphaël et situé dans la niche en pierre du retable.
Ce tableau, non signé, est une huile sur toile de 200 cm de haut par 130 cm de large, daté de 1640 (inscription peinte sur la toile).
En mauvais état de conservation, la commune l’a fait restaurer par deux ateliers de restauration-conservation de tableaux : l’atelier Badeuil et l’atelier Sophie de Joussineau.
Lors de la restauration, il a été mis à jour plusieurs repeints d’ordre « historiques ». Ils recouvraient deux blasons situés sur la partie inférieure du tableau. Ils ont été masqués pour réaliser le blason visible avant la restauration : armoiries de la famille d’Angennes et de Riant de Villeray.
Cette découverte permettra peut-être de déterminer l’identité familiale des premiers donateurs.