Un peu d’histoire
Sablons-sur-Huisne, commune nouvelle depuis le 1er janvier 2016, est composée des communes historiques de Condé-sur-Huisne, Coulonges-les-Sablons et Condeau. Le nom de Condeau et Condé sur Huisne signifie confluent (de l’Huisne et de la Corbionne) en celte. Celui de Coulonges indique des terres de défrichements.
Au temps des chevaliers, La motte féodale de conquête de Rivray, qui fut une ancienne ville, (hameau de Condé sur Huisne) dominait la vallée au XIème siècle. Elle se dressait face à Villeray (hameau de Condeau), qui était défendu par deux mottes tenues par les puissants Vassaux de la maison de Bellême. En contrebas, le chemin « des Césars », voie antique reliant Chartres au Mans, rejoint le hameau de la Chaussée avec ses maisons aux enduits ocre rosé.
La motte féodale de conquête de Rivray
Au temps des chevaliers, La motte féodale de conquête de Rivray, qui fut une ancienne ville, (hameau de Condé sur Huisne) dominait la vallée au XIème siècle. Elle se dressait face à Villeray (hameau de Condeau), qui était défendu par deux mottes tenues par les puissants Vassaux de la maison de Bellême.
La motte féodale de conquête de Rivray dominait la vallée au XIème siècle. Elle se dressait face à Villeray, qui était défendu par deux mottes tenues par les puissants Vassaux de la maison de Bellême.
Elle comportait une motte portant une tour en bois, ceinturée par un fossé sec et profond. Une église romane se trouvait au pied de la motte dans la basse-cour la plus proche. A partir du XIIème siècle, un donjon de pierres remplace la tour en bois, de plan carré et continuellement habitée du XIIème au XVème siècle.
De tous les édifices qui composaient le château, un seul échappa à la destruction des anglais en 1428 : le Cœur de l’Eglise St Jean Baptiste (devenu depuis la chapelle du Hameau) fondée par les châtelains du lieu, et la chapelle souterraine, grande salle à voûtes ogivales, où étaient inhumés les sires de Rivray.
Avant 1790, cette chapelle dépendant des Bénédictines d’Arcisses Commune de Brunelles et la motte féodale était propriété du Marquis d’Aligre qui, d’ailleurs possédait une bonne partie de la Paroisse.
Un ermite en vénération dans la contrée avait choisi la Chapelle basse comme lieu de recueillement et de prière : il soignait les malades des yeux à l’aide de l’eau miraculeuse de la fontaine Sainte Catherine, toute proche, qui d’ailleurs donnait lieu à de nombreux pèlerinages.
En 1793, la Chapelle St Jean Baptiste fut vendue comme bien National, convertie en grange et la statue de son protecteur transportée dans l’Eglise de Condé où elle est toujours.
En 1815, Condé sur Huisne est envahi par les troupes Prussiennes du 2 août au 12 octobre. 1470 soldats d’infanterie et de cavalerie y stationnent. Le Maire de Condé-sur-Huisne, Monsieur MIRBEAU, Notaire (aïeul de l’écrivain Octave Mirbeau) se réfugie dans la Chapelle de Rivray. Retrouvé par les Prussiens, il est emmené comme otage à Nogent-le-Rotrou, puis finalement relâché.
Après restauration par ses actuelle propriétaire la chapelle est aujourd’hui classée à l’inventaire des Monuments Historiques. Le site est situé sur une propriété privée.
Sources: les cahiers Percherons
Villeray
Bâti sur les hauteurs de l’Huisne, le château de Villeray était au 11ème siècle une forteresse sous la bannière des Talvas, seigneurs de Bellême, occupant en poste avancé un site stratégique qui commandait l’Huisne. Nogent-le-Rotrou, Rémalard, Mauves-sur-Huisne et Mortagne-au-Perche, aux mains des Seigneurs de Nogent, ne pouvaient communiquer que par là. Ceci explique, que face à Villeray, les comtes du Perche aient élevé la forteresse de Rivray.
Le premier seigneur connu est Aimery de Villeray qui fût assassiné par les soldats de Guillaume le Conquérant en 1077.
en 1428, les forteresses de Villeray furent détruites par l’armée de Jean de Salisbury.
Villeray possédait des foires et un marché qui se tenait le mercredi à la halle. on y vendait notamment les toiles de Villeray qui étaient réputées par leur qualité.
Edifices religieux
Eglise Saint Denis de Condeau du 12ème et 16ème siècle a une abside romane à usage de sacristie. Elégante tour-clocher à quatre étages, avec tourelle d’escalier sur flanc et chapelle à sa base. Toiture en pavillon d’ardoises. Remarquable portail renaissance, en anses de panier et belles fenêtres à meneaux flamboyants. Grand autel classique avec transfiguration. A sa gauche, tableau peint de Saint Luc. En pendant, autre tableau du 18ème siècle. Statue de pierre du 16ème siècle représentant un évêque, peut-être Saint Denis. Banc d’œuvre original avec ses panneaux décorés de cornes d’abondance.
Eglise Notre Dame de Condé sur Huisne, profondément remaniée, construite au 16ème siècle, présente une grande nef et un chœur séparé par un mur avec arcade en tiers point. Transept prenant sur la nef avant l’arcade du chœur se prolongeant de part et d’autre du sanctuaire. Fenêtre de style flamboyant, refaites pour la plupart. Tour romane d’un seul jet jusqu’au pavillon d’ardoise. Cinq autels (1659) classés Monuments historiques. Maître-autel avec retable majestueux et tableau de l’adoration des bergers. A ses pieds, un bas-relief en forme de sarcophage représentant le légionnaire Tarcisius mourant lapidé pour avoir refusé de piétiner les hosties qu’il transportait. Autels d’avant-chœur, également de grand intérêt avec tabernacle à porte émaillée. Tableaux : l’Annonciation, Saint Maur s’adressant à la foule, signé Delarue (18ème), saint Sébastien, signé Marcinkowska (1839). Superbe christ du 16ème caché dans le transept sud. Le sacrifice du soldat français lors de la première guerre mondiale peint à Villeray et donné par Gerveix (1920).
Eglise Saint Germain d’Auxerre de Coulonges les Sablons a deux nefs des 15ème et 16ème siècles à deux niveaux. Portail du 16ème sous fenêtre à remplage flamboyant. Toiture de tuiles avec clocheton d’ardoise sur faîtage. Clocher raccourci en 1909 lors de sa réfection. Minuscule cadran solaire gravé sur contrefort sud. Nef principale voûtée sous lambris avec charpente apparente tandis que la seconde est à croisées d’ogives. Le maître-autel, installé en 1870, provient de l’église Saint Hilaire de Nogent le Rotrou. Retable à quatre colonnes avec Sacré Cœur central et corniche ornée de rinceaux. Statue en bois peint de saint germain logée dans une niche. De part et d’autre de la corniche, Saint Denis et Sainte Anne, patronne du Perche, bois peints de style Louis 13. A l’entrée du chœur, charmants autels du 17ème, en pierre repeinte, à doubles colonnes. Statuaires des 15eme et 16ème avec Saint Mamès éventré, saint Sébastien, Saint Maur, Saint Laurent, Sainte Catherine et Saint Barbe. Ange armorié, malheureusement sans tête, sur l’une des clés de voûte de la nef latérale. Emouvant autel dédié à la mémoire des poilus de Coulonges tombés au champ d’honneur (14-18) avec photos de certains d’entre eux.
Chapelle de la Chaussée après avoir fait partie de la paroisse de Saint Germain des Grois puisqu’en limite du lieu-dit « les Quatre Vents », le charmant hameau de la Chaussée est désormais rattaché à celle de Condé sur Huisne, par suite du « désintérêt du curé de Saint Germain pour ses ouailles dit-on dans la contrée. La chapelle actuelle, dû à la libéralité d’une famille de Condé sur Huisne, date de 1870. Elle aurait remplacé un oratoire dédié à Notre Dame de sept douleurs, tombé en ruines, mais que les habitants du lieu venaient toujours implorer lorsqu’une épidémie s’annonçait ou sévissait. Une vierge en majesté en pierre, de façon naïve et peut-être renaissance, magnifie ce havre de paix, récemment restaurée, elle est l’objet d’une messe et d’un rassemblement populaire chaque 15 août.
Source: Office du Tourisme Coeur du Perche
Guerre Franco-allemande de 1870 à 1871
En 2020 ont eu lieu les cérémonies du 150ème anniversaire de la guerre franco-allemande de 1870-1871. Saviez-vous que cette guerre, oubliée par la plupart d’entre nous, s’est déroulée dans l’Orne et notamment sur notre commune à Coulonges les Sablons ?
Ce conflit, prémices de la première mondiale, a pour origine l’inquiétude de la France face à la montée en puissance de la Prusse de Bismarck. Napoléon III compte sur cette guerre qu’il pense victorieuse pour améliorer sa popularité. Cependant à cette époque, la France n’a plus d’alliance et compte seulement 250 000 militaires contre 800 000 militaires allemands. L’échec cuisant entraine la chute de Napoléon III et la création de la République le 4 septembre 1870. Le conflit ne s’arrête pas pour autant. Le 18 septembre 1870, les allemands assiègent Paris. Gambetta, ministre de l’intérieur et de la guerre, appelle les hommes sans enfant jusque 40 ans pour faire la guerre, l’armée régulière n’existant plus.
Les Prussiens pensent que cette armée de secours va tenter de reprendre Paris par l’Ouest en se basant dans le Perche, à l’abri dans les nombreuses forêts. Les combats dans l’Orne débutent le 21 novembre 1870 jusqu’au 6 janvier 1871.
Deux combats ont lieu à la Fourche à Coulonges les Sablons.
A la Fourche, les français commandés par le commandant de Montaigu sont en position avec 3 bataillons, 2 canons et 2 obusiers. Ces troupes occupent le hameau, construisent des barricades sur les routes et occupent les lisières des bois. Sur les hauteurs face à la Fourche, une batterie allemande est installée. Le combat s’engage mais notre artillerie a une portée insuffisante et nous sommes écrasés par les obus ennemis. Face à l’assaut des tirailleurs allemands, le commandant bat en retraite vers Nogent le Rotrou et Mamers. On compte 21 tués et 55 blessés côté français.
La bataille fait rage de nouveau à la Fourche le 6 janvier 1871, et les français sont encore repoussés.
Craignant des révoltes sur Paris et face aux échecs successifs au combat, le gouvernement signe l’armistice le 28 janvier 1871. La France perd l’Alsace, la Moselle, une partie de la Meurthe et les Vosges.
Source : la guerre franco-allemande de1870 à 1871 dans l’Orne – Délégation Générale du Souvenir Français de l’Orne.
Cimetière de Condé sur Huisne
Monument aux Morts de 1870 où reposent 48 soldats français tués au combat à la Fourche le 6 janvier 1871 et le Capitaine des mobiles du canton du Mêle sur Sarthe Alexandre Lefevre, maire de Marchemaisons, et 4 de ses compagnons tués à la Fourche le 21 novembre 1870